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Elleboro: o che mai?
I Parte
In ogni stanza, in ogni riposto
interstizio t’incontro, v’incontro, elleboro
mazzi dal nascosto e sotterraneo piede
di medicata follia Elleboro
multipli e dolci come le vostre carezze
di foglie che riconducono
dalla stanza della casa
a quella della valletta
più mitemente persa e bagnata in se stessa Elleboro nome
e nel proprio invernale interstizio di tante specie di piante
nel proprio radicato indizio legate in enigmatiche
di bellezza o cupezza comunque in delirio. similarità di radici
Leggerissimo darsi, accarezzato rizomi di veleni
in sé, espanso in entusiasmo pacato convergenti talvolta
Oh, calma, calma, elleboro alle rosalità più fonde
sono le tue doppiezze e le tue corolle-carezze (dai vocabolari)
umili come le guarite follie
in queste serie di stanze
surrettiziamente sbocciate e poi rimediate Elleboro
strisciando
Elleboro non è più il tuo nome
in certi vaghi errori delle stagioni
sei carneval che è distanza e capitombolo
nel mondo rovescio in cui tu t’insinui
per domestici poggi lungo parchi e pacati nomi
di camaleonte appena visibile, ma
presente piantina sorellina
per noi forse morta
nel voler guarire le nostre follie –
negli interstizi, nelle stanze arpie
della casa e non casa, del poema dalle più
minacciose regole e dissimmetrie.
Oh addio alla tua carnevalesca Elleboro
e rosea sbaciucchiata
improvvisa risorgiva e poi rapida sparizione.
Porta con te quanto v’è di più riposto
e sovradegno e scottante di febbri
nel lume d’acari torvo dei tappeti di interni,
medicamento che rendi medicamento
il tuo stesso slittare nel collegarti con l’idea
di follia, così che a star lungi da lei ci governi
sparendo-sparire
ìnterstiziare-folle di fogli rosa
pozione-consumi di foglie forse nera megera.
II Parte
Ma dove l’errabondo nostro destarci nelle
tue serpentine ed innocenti trame
dove del bene mentale la fame
sazi, in che spazi, in che vuoti di altro potere.
Non sogno non stasi non ardore Elleboro
che appropri ad ogni creatura
ogni distanza da sé, e la chiami
o col puro non lasciarti trovare la ridoni a sé –
qua e là per l’immenso delle stanze
improvviso fogliare fino al nero di petali neri
davanti ad essi m’accorgo, mi faccio accorto
davanti alla finestra che dà sui monti e sul
guarire sempiterno. E le trame
del guarire anelate e il guarire sempiterno e i materni
abiti, e gli abiti e le livree del guarire scoppiettanti
di luci esterne, di colpo mi nascondi, o a bassa voce
proponi e vanti
come vorrebbero essere le parole, ma qui
slittano in paralisi, in interni di poesia – [così] e [così.]
Cadono invece tacendo ceree circostanze Elleboro
di petali – da bianchi a neri –
a dir-deridere (driadi consentendo e ninnoli di
boschi-interni) quel che fu di ogni amore-follia
di ogni acronimo
di ogni rebus di spiriti-follia.
E intanto, nel tremendo degli interni
ti fai fiore di luna e brina e d’alba fina tra mani
raccolta – alba di mente rara e peregrina,
che ogni vertice o radice osò mutare
in tetra umiltà. Trattienici tu donato a tanti
angoli rapiti, della casa, del crepuscolo-casa Elleboro
trattienici con te e col mondo non con forze
quasi d’ipnosi, ma di rosee fasi
tra negre radici e petali del verde; forza tu
in alleviate traiettorie, dà
ipnosi invece a ogni schizoma, triaca¹
sii dì millesimi di varietà d’esseri
condita, degnità che placa,
risanaci o precoce o antico o in fuga o immobile
alone che disperde e inganna
tu portato su da paludi d’interni
del più antico latte, lattice, che brilla,
e acceca per nerezza
steli e petali e radici di Sibilla.
¹ Medicina antica e “statale” di Venezia, la triaca si componeva di tanti elementi ed esisteva nelle farmacie an che una quarantina d’anni fa. Ricordo della panacea.
Andrea Zanzotto, Conglomerati, Milano, Mondadori, 2009
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Ellébore: ou quoi donc ?
I
En chaque chambre, en chaque secret
interstice je te rencontre, vous rencontre, ellébore
bouquets au pied caché, souterrain
en soignante folie Ellébore
multiples et doux comme vos caresses
de feuilles qui ramènent
de la chambre de la maison
à celle de la petite vallée
plus simplement perdue et mouillée en elle-même Ellébore nom
et dans son propre hivernal interstice tant d’espèces de plantes
son propre enraciné indice liées en énigmatiques
de beauté ou obscurité toujours en délire similarités de racines
Si légèrement se donner, caressé rhizomes de poisons
en soi, étendu en enthousiasme apaisé convengeant parfois
Oh, calme : Calme, ellébore dans les rosalités plus profondes
sont tes duplicités et tes corolles-caresses (:des dictionnaires)
humbles comme les guéries folies
en ces suites de chambres
subrepticement épanouies et puis récupérées Ellébore
en rampant Ellébore n’est plus ton nom
en certaines vaguantes erreurs des saisons
tu es carneval qui est distance et dégringolade
dans le monde renversé où tu t’insinues
par des coteaux domestiques le long d’apaisés et modestes noms
de caméléon à peine visible, mais
présente petite plante petite sœur
pour nous peut-être morte
en voulant guérir nos folies-
dans les interstices, dans les chambres harpies
de la maison et non maison, du poème aux plus
menaçantes règles et dissymétries.
Oh adieu à ta carnavalesque Ellébore
et rose bécotée
soudaine résurgence et puis rapide disparition.
Emporte avec toi ce qu’il y a de plus secret
et surdigne et brûlant de fièvres
dans la lampe torve d’acariens des tapis d’intérieur,
médication que tu rends médication
ton glissement même quand tu te relies à l’idée
de folie, de sorte qu’en la fuyant tu nous gouvernes
disparaissant-disparaître
intersticer-fou de feuillets roses
potion-consommations de feuilles peut-être noire mégère.
II
Mais où l’errance de notre réveil dans tes
serpentines et innocentes trames
où rassasies-tu du bien mental
la faim, en quels espaces, en quels vides d’un autre pouvoir.
Il n’est songe ni stase ni ardeur Ellébore
qui approprie à chaque créature
chaque distance de soi, et qui l’appelle
ou en ne te laissant pas trouver la redonne à soi –
ici et là par l’immense des chambres
soudaine feuillaison jusqu’au noir des pétales noirs
devant eux je vois clair, je deviens clairvoyant
devant la fenêtre qui donne sur les monts et sur
la sempiternelle guérison. Et les trames
de la guérison soupirées et la sempiternelle guérison et les maternels
habits, et les habits et les livrées de la guérison crépitant
de lumières extérieures, tout à coup tu me les caches, ou à voix basse
proposes et vantes
comme voudraient les mots, mais ici
ils glissent en paralysie, en intérieurs de poésie – [ainsi] et [ainsi.]
Tombent au contraire en silence de cireuses circonstances Ellébore
de pétales – du blanc au noir –
pour dir-divertir (si les dryades le permettent et bibelots de
bois-intérieurs) de ce que fut chaque amour-folie
chaque acronyme
chaque rébus d’esprit-folie
Et entre-temps, dans le tremblement des intérieurs
tu deviens fleur de lune et givre et d’aube fine entre les mains
recueillie – aube de pensée rare et étrangère,
qui osa changer chaque sommet ou racine
en sombre humilité. Retiens-nous, toi, offert à tant
de coins ravis, de la maison, du crépuscule maison Ellébore
retiens-nous avec toi et avec le monde non par des forces
presque d’hypnose, mais de roses phases
parmi de noires racines et pétales du vert ; toi force
en trajectoires allégées, donne
hypnose plutôt à chaque schizome, thériaque*
sois de millièmes de variétés d’êtres
sapide, dignité qui apaise,
guéris-nous ou précoce ou ancien ou en fuite ou immobile
halo qui disperse et trompe
toi ramené du fond des marais d’intérieurs
du plus ancien lait, latex, qui brille,
et aveugle par ta noirceur
tiges et pétales et racines de Sibylle.
* Électuaire vénitien, la thériaque se composait de nombreux ingrédients et on la trouvait en pharmacie il y a encore quarante ans. Souvenir de la panacée.
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